1. |
Au Siècle Des Siècles
08:38
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Un mur
Une clef
Encensé de remords
Mort de haine
Mon crâne craquelé
Laisse entrevoir
Une nuit
Qui n'en finit plus
Les échos d'un passé
Qui ne s'éteindra jamais
Reviennent prendre leur droit
Des restes d'inhumanité
Reviennent m'arracher
Aux griffes de l'ignoble moi
J'avais tout accompli, l'empire pouvait perdurer
L'emprise sur la plèbe, je pouvais tout contrôler
J'avais l'amour et un avenir,
Le pouvoir de tout contredire,
Mes mots devenaient flèches,
La révolte pouvait mourir
Et puis vint la grande catastrophe
Quand le soleil se leva
Sur une terre que je ne connaissais plus
Je vis la fin de toute chose
Le malaise et le frisson du perdant
Les pleurs du dernier hymne
Et les échos du grand chant
Et puis vint la grande aridité
Quand le soleil retomba
Sur une terre dont je ne voulais plus
Je vit la fin de toute chose
Le malaise et le frisson du perdant
Les chœurs du dernier hymne
Les échos du grand chant
Maintenant que ma folie m'a mené à la potence
Que suis juge, bourreau et condamné
Le dernier acte se profile
Et les secours ne sont plus là
Un dernier acte se profile
Et je ne peux m'en prendre qu'à moi
Un dernier pacte et puis je file
Personne ne se souviendra
Le dernier pacte se devine
Et mon ombre perdurera
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2. |
L'Heure d'Helios
08:52
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Regardez-moi
Buvez-moi
Je ne vis, que pour les lumières
Je ne respire, que pour un instant
Je vous donne bonne conscience
L'impression d'être supérieur
Mais je suis votre enfant
Voyeurisme et hypocrisie
Gravitent autour de moi
Je suis le miroir de votre âme
Je suis l'étoile éphémère
Je sais bien que vous allez tourner la page
Mais je lutte malgré tout
Je ne veux pas devenir un autre mirage
Souvenez-vous
Rappelez-vous
J'étais là, je brillais
Une étoile mourante
Une farce occasionnelle
Un souvenir nébuleux
Vous connaissez mon nom
Je ne suis pas qu'un souvenir
Et les lumières ont disparu
Mais je vis toujours
Et je n'existe plus
Mais je respire encore
Laissez-moi
Oubliez-moi
Vous ne voyez plus que ça
Une erreur en prime time
Mais j'existe, je vis, je respire
Une errante parmi les autres
Au bord du précipice, je contemple l’abîme
J'ai peur, j'hésite, je ne sais pas où je vais
Le rideau tombe, la fin est inéluctable à présent
Une multitude de vies passent devant mes yeux
Elles me sont étrangères, et pourtant si familières
A mesure que je tombe, je sens leur présence
Leur étreinte me rassure, je suis elles, elles sont moi
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3. |
Meltem
07:48
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Les pages tournent, les mots ne changent pas
On retient, on se rappelle, mais on n'apprend rien
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se répète
Une règle écrite à l'encre indélébile
On navigue, on coule, mais on tourne en rond
De naufrage en naufrage, la vie suit son cours
On lutte, on se noie, et retour au départ
Le temps s'écoule dans un cycle sans fin
Donnez-moi un espoir, une seule raison de vivre
Je ne peux pas croire que tout ceci ça n'a aucun sens
Deux maillons entrelacés
Qui s'appellent continuellement
Prisonniers d'un jeu cruel
Où la seule loi est rien ne doit changer
Lentement, de peine plein,
Partiellement accompli, je m'éteins.
Ni l'histoire ni mon lendemain,
Ni l'empire pétri à mes mains.
Ni l'envers ni l'amer destin,
Ni l'endroit ni l'espoir en vain.
Il ne reste plus rien si l'essence vide de bien,
Et le rire qui s'échappe ne peut empêcher la fin.
Ainsi tout finit, ainsi rien ne commence
Le vide m'appelle et l'histoire m'oublie
Le monde s'accélère, je ne peux le rattraper
Je ne suis plus rien, et le cycle continue
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4. |
L'Âme des Foules
06:55
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Les yeux vides et desséchés, il marchent au pas
Animal sans caractère mais en vain
Une meute morbide que rien n'arrête
Ni vivants ni morts, ils ne ressentent plus rien
Dirigés par un instinct artificiel
Un chef de meute intangible
Il est leurs yeux, leur bouche, leurs oreilles
Et leur crée un ennemi chimérique
Si tu es toi tu n'es pas nous
La raison du plus nombreux
Mange prie aime, reste dans les clous
Et si tu es nous, tu seras heureux
Mort du moi, de l'amie apparente
Des corps que la volonté ne guide plus
Mus par la personnalité inconsciente
Des coquilles vides, la fin de l'individu
Une affirmation dénuée de tout raisonnement
Que l'on répète, que l'on grave dans l'inconscient
La recette miracle, d'un virus qui se répand
D'une vérité infondée que l'on défend
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5. |
Cendres
07:42
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Un désert artificiel, dénué de vie
Le terrain de jeu d'êtres monstrueux
Marqué de stigmates invisibles
Des souvenirs cherchant la rédemption
Ici, au cœur du cimetière de l'humanité
Parmi les cendres d'un combat futile
Où les hommes sont devenus des bêtes
Et la raison devenue sauvagerie
Dans cet immense tombeau
Il n'y a pas de cercueil
Tout n'est que poussière
Un instant à jamais figé
Où sont les rêves et les idéaux
Où sont la fierté et l'honneur
Je n'ai vu que peine et misère
Je n'ai ressenti que honte et regret
Symbole devenu prétextes et excuses
Tout juste bon pour justifier sa haine
Rouge de honte ou rouge de sang
Rouge plus que jamais à sa place
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